Julien Oliveri (Maxime) se confie à Génériques-mag !

Quel est le rythme de travail sur Plus Belle La Vie ?
C’est très intense, on a de longues journées, on commence à 08 heures et on termine à 18 heures c’est un vrai travail d’usine. C’est un produit marketing, qui marche bien car on arrive à se rapprocher des gens, à faire en sorte qu’ils s’identifient aux situations. C’est une expérience incroyable qui demande des moyens d’adaptation psychiques. On travaille avec une équipe à la fois composée de comédiens, de techniciens et d’auteurs. C’est une superbe école, sur le plan professionnel j’en ressors avec une grosse formation.

On tourne entre sept et neuf séquences par jour sachant qu’une séquence prend 40 minutes à être tournée. On doit être dans son personnage tout de suite. Ce qui n’est pas évident car vu que l’on tourne en studio, on a le droit à toutes les contraintes techniques qui lui sont propres.

Quelles sont les contraintes de travailler sur une quotidienne ?

Le temps forcément, ce qui fait que l’on peut être rapidement frustré. Pour éviter çà je travaille beaucoup en amont, nous recevons nos textes pour la semaine voire deux semaines à l’avance car c’est une machine bien rodée. Et puis le but de la série est d’amener le spectateur dans son quotidien. Ce qui nous force à paraître quotidien, il faut que l’on soit réaliste le plus possible.

Pensez-vous que sans votre formation théâtrale, vous auriez été capable de faire face au travail imposant sur la série ?

J’en aurais été incapable. Lorsque l’on se retrouve dans une telle machine, c’est facile de couler ou bien de prendre des automatismes qui marchent au début, mais qui ne font pas forcément avancer. Je considère vraiment le parcours que j’ai eu comme une chance, il m’a donné une base, un outil technique qui me permet de jouer comme on me le demande car il faut être très réceptif et dire oui tout de suite. On doit savoir se manipuler et se rendre complètement disponible.

La série a-t-elle un effet bénéfique pour vous ?

Oui et non. On est surexposé d’un coup, socialement parlant çà change tout. C’est intéressant car avec le rôle que j’ai, les gens m’abordent plus comme un copain que comme un comédien, peut-être à cause de mon jeune âge aussi. Même si ce n’est pas facile tous les jours de se faire aborder jusqu’à 50 fois, c’est quand même agréable et touchant surtout lorsque que quelqu'un vous dit qu’il se retrouve totalement dans votre personnage. Ces rencontres m’ont souvent values de bon moment, particulièrement vis-à-vis des garçons qui me répètent souvent que c’est bien de jouer quelqu'un qui est en CAP, ou même de montrer quelqu'un issue d’un foyer.

Sur le plan professionnel, le format de la série nous force à travailler vite, ce qui peut nous desservir vis-à-vis des professionnels du métier car ce n’est pas la meilleure façon de capter leur attention. Mais ce n’est pas parce que l’on est comédien de série que l’on est incapable de travailler avec le temps et d’être plus précis. Et puis la série marche, il a cinq à six millions de téléspectateurs par soir à 20 heures, c’est donc bien qu’il y a quelque chose à voir.

Comment à 22 ans, on réussi à entrer dans la tête d’un jeune homme de 16 ans en difficultés ?

L’écriture des intrigues aide beaucoup. Le personnage se construit petit à petit, et je joue çà à ma façon, au final, çà devient presque instinctif. J’opère une sorte de retour en arrière, il faut se souvenir de la personne que l’on était face à nos premières histoires d’amour. Et en apprenant à connaître le personnage au fur et à mesure, on sait où placer la pudeur et comment sortir les émotions. De plus, je me suis posé beaucoup de questions sur le côté psychologique du personnage, à savoir comment à 16 ans on aborde la sexualité quand on sait que sa mère a été prostituée.

Avec la notoriété que vous apporte la série, recevez-vous des propositions de rôle intéressant ?

Non, je ne reçois aucune proposition. Les gens qui regardent la série ne sont pas des professionnels du métier.
Notre image de comédien pâtit du côté soap de la série. Ce n’est même pas une question d’interprétation car si quelqu'un jouait mon personnage à ma place, il aurait le droit au même accueil et aux mêmes critiques. On nous considère beaucoup comme des comédiens de télévision qui ne savent rien faire d’autre. Mais déjà si l’on sait faire Plus Belle La Vie, c’est une super qualité pour ce métier vu le rythme que l’on doit tenir.

Je rencontre aussi des gens qui me disent souvent « Je sais qui tu es, j’aime ce que tu fais, pas tout de suite, mais crois-moi un jour je saurais où te chercher », je ne compte pas les fois où j’ai entendu ce genre de propositions fictives.
C’est sur ce point que j’apprécie l’intelligence des américains, chez eux si un comédien est adaptable à une série alors il est adaptable partout. Personnellement je pense que si l’on met un comédien de Plus Belle La Vie dans un long-métrage, je ne vois pas en quoi il ne serait pas capable. Mais les professionnels ont regardé la série au début lorsqu’elle ne s’était pas encore trouvée et ils ont jugé çà mauvais. Ils ne savent pas qu’aujourd’hui la série s’est transformée et n’a plus rien à voir avec ce qu’elle était il y a 4 ans.

Certains jeunes comédiens sont là depuis le début de la série, combien de temps vous voyez-vous y rester ?

Je suis heureux de ce que j’ai pu faire dans la série jusqu’à aujourd’hui.
Pour l’instant j’ai décidé de faire un break de quatre mois, je viens d’être reçu au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris et cela va devenir ma priorité. Je ne sais pas encore si je reviendrais dans la série.

Parmi les séries du moment, y a-t-il un rôle qui vous ferait envie ?

Je dirais le rôle d’Andrew, le fils de Bree Van de Kamp dans Desperate Housewives. Je l’ai vu quelques fois, et j’ai trouvé ce personnage superbe. Il est assez provocateur, et le conflit avec sa mère va quand même assez loin, j’adore ce côté trash. D’ailleurs l’interprète d’Andrew, Shawn Pyfrom, est un acteur très talentueux.

Quels sont vos projets ?

J’ai des projets de réalisation sur des courts-métrage, de la mise en scène au théâtre, je suis également dans l’écriture de pièces.
Je tiens le rôle principal d’un court-métrage intitulé Contact réalisé par Christophe Rodriguez. C’est l’histoire d’un jeune garçon de banlieue parisienne et passionné de tunning. Il est de nature solitaire, il a des rapports assez complexes avec sa famille et doit affronter la maladie de son père. Ce court-métrage connaîtra sa première diffusion en salle à Paris au mois de Septembre et sera peut-être susceptible de se retrouver dans des festivals.

http://plusbell3lavie.hautetfort.com/potins/

ouais j'ai vu ça hier, j'espère qu'il quitte pas la série pour de bon...

ah ouais ? il partirait ? bon en meme temps s'il a d'autres projets bonne chance à lui
mais ca serai dommage pcq on a eu le temps de s'attacher à maxime... mais il ne sera pas resté très longtemps

vous savez s il revient pour finir?